Infrastructures : les abris privés
La réalisation d'abris découle d'une obligation légale de construire des abris afin de garantir une place protégée pour chaque habitant.
La loi fédérale sur la protection de la population et la protection civile (art. 60, LPPCi) actuellement en vigueur stipule que chaque habitant doit disposer d'une place protégée dans un abri situé à proximité de son lieu d'habitation. De ce fait, tout propriétaire qui construit une nouvelle habitation est dans l'obligation de construire un abri privé.
Les personnes logeant dans leur propre habitation disposent de leur abri personnel. Les personnes habitant dans un groupement de logements (immeubles, villas mitoyennes, etc) doivent souvent partager le même abri. Les personnes n'ayant pas de places protégées dans un abri en dessous de leur habitation se voient en attribuer une dans un abri privé ou dans un abri public à proximité. Les organisations de protection civile (OPC) ou les organisations régionales de protection civile (ORPC) ont le devoir de maintenir un plan d'attribution en veillant à ne pas séparer les familles ou de ne pas créer un éloignement trop distant du foyer familial.
Les abris privés sont des lieux d'hébergement offrant une protection aux concitoyens contre la majorité des armes conventionnelles, atomiques, biologiques et chimiques en cas de conflit armé. Il s'agit généralement de constructions en béton armé situés en-dessous d'habitation répondant à des normes techniques très stricts – ITAP / ITAS - éditées par la Confédération.
Un abri est avant tout une pièce à vivre qui pourra servir de cave, de salle de jeux, d'entrepôt, d'atelier de bricolage, de garage ou de local d'archivage. Le nombre minimum de places protégées est calculé en fonction de la totalité des pièces habitables fédérales (hors cuisine), soit 2 places protégées pour 3 pièces habitables (art. 70, al. 1, let. a, OPCi).

Certains projets concernant la construction de nouvelles habitations peuvent bénéficier d'une exemption de construire un abri. Le propriétaire exempté devra s'acquitter d'une taxe compensatoire dénommée "contribution de remplacement" (CR). Personne n'est en droit d'exiger une exemption de construire. Seules les autorités cantonales sont habilitées à la dispenser auprès de son propriétaire.