Nous utilisons des cookies et des sessions afin d'améliorer votre expérience et optimiser la navigation ainsi que l'utilisation du site telles que décrites dans notre charte de confidentialité. En fermant cette fenêtre, vous acceptez leur utilisation.
L'Italie, encore traumatisée par le séisme de l'Aquila dans les Abruzzes plus au sud de la péninsule, a été une nouvelle fois confrontée à un séisme de forte magnitude. Cette fois-ci, ce sont les régions de Ferrare, Mirandola, San Felice et Finale Emilia dans le Nord-Est du pays, qui ont été confrontées dans la nuit de samedi 19 et dimanche 20 mai 2012, à 04H04 heure locale, à cette tragédie qui, selon les dires d'un sismologue très connu, pourrait être le plus fort que cette région n'ait connu.
La protection civile régionale qui s'est mis immédiatement sur pied à veiller à la création de points d'accueil et d'hébergement. Durant la journée de lundi, elle a commencé à organiser quatre camps de fortune dans des locaux sûrs et a fait livrer des lits, des chaises, des tables ainsi que des groupes électrogènes. Selon son responsable, Monsieur Sebastiano Lucchi, elle a installé, en collaboration avec les autorités italiennes, diverses structures permettant d'héberger environ 5000 personnes déplacées ou sinistrées.
Le temps est néanmoins compté car la terre continue à trembler règulièrement. Une dizaine de nouvelles secousses d'une magnitude allant jusqu'à 3.7 sur l'échelle de Richter ont encore frappé toute cette région. L'angoisse s'accentue donc pour les rescapés pris en charge et pour le reste de la population. On observait même un grand nombre d'habitants qui s'étaient réfugiés dans leur voiture, parquée loin de tout édifice, de crainte de nouveaux effondrements.
Mais dans cette région forte en emprunte historique, c'est aussi un autre drame qui se joue touchant son patrimoine culturel. A Ferrare, dont le centre historique est classé au patrimoine culturel mondial, on dénombre dans les rues avoisinantes du château d'Este, édifice datant de la fin du XIVème siècle, des corniches jonchant le sol. Les responsables du Ministère de la culture ont aussi constaté malheureusement l'effondrement d'un joyau architectural du XVIIIe siècle, la Bourse du Commerce, et, un peu plus loin à San Carlo, un oratoire du XVIe, monument qui venait juste d'être restauré. Ce dernier laisse d'ailleurs les statues d'ange désormais à ciel ouvert sans protection aux fortes pluies qui tombent sur la région depuis lundi. C'est une folle course qui vient donc aussi de s'engager pour sauver et protéger les collections de ces édifices dont leur perte a affecté fortement le moral de la population. Le maire de Finale Emilia aurait prononcé en découvrant le reste de la tour de l'horloge historique de son village: "Ce sont mille années d'histoire qui viennent de disparaître en quelques secondes".
La protection des biens culturels n'est pas uniquement une affaire concernant la Suisse. La liste du patrimoine mondial comporte plus de 900 biens recensés à travers le monde. Le site de l'UNESCO propose une carte interactive pour aller à leur découverte.
Le Centre de Compétences en matière de Formation a récemment collaboré avec l'association Bouclier Bleu en mettant à disposition ses locaux pour une formation spécialisée de volontaires et bénévoles du centre mobile de l'Arche à Haïti.
Les anciens marchés de la vieille ville d'Alep, un site classé au patrimoine mondial, a été détruit en grande partie fin septembre 2012 par des incendies qui ont suivi les violents combats.