Les anciens marchés de la vieille ville d'Alep, un site classé au patrimoine mondial, a été détruit en grande partie fin septembre 2012 par des incendies qui ont suivi les violents combats.
L'indignation était mondiale en apprenant la destruction des anciens marchés de la vieille ville d'Alep, un site classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1986.
Les souks et leurs quelques 1'550 échoppes étaient depuis des siècles l'un des plus importants points commercial au Moyen-Orient, lieux hautement imprégnés par l'histoire. Cinq des quarante marchés ont été entièrement détruits, selon des témoins, suite à de violents bombardements et des combats entre l'armée syrienne postée à l'extérieur et les insurgés retranchés à l'intérieur.
La Directrice générale de l'UNESCO, Madame Irina Bokova, a exprimé son désarroi et sa consternation suite à l'annonce de cette perte culturelle. Elle n'a pas manqué de procéder à une petite piqûre de rappel concernant les obligations des pays signataires, dont la Syrie en fait partie, de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Pour rappel, un pays signataire de la Convention de La Haye est tenu de faire tout son possible pour préserver le patrimoine contre des ravages dus à la guerre. Elle a donc lancé un appel à toutes les forces à veiller à préserver les monuments historiques qui ont contribués travers le temps à la croissance ainsi qu'à la prospérité de la Syrie.
L'UNESCO s'est dite prête à apporter son soutien dans la sauvegarde d'Alep et de tout le patrimoine culturel syrien dès que la sécurité le permettra. L'organisation a même annoncé sa volonté d'envoyer sur place une équipe afin d'évaluer la situation et de fournir une aide d'urgence pour la protection de ce patrimoine, à la fois en termes d'atténuation de cette tragédie et d'une prévention de dommages supplémentaires.
